La décoration nous réserve bien des surprises. Certaines techniques de traitement des matériaux nécessaires à la déco sont d’ailleurs impressionnantes. C’est le cas du shou-surgi-ban ou de la méthode du bois brûlé. Oui, on brûle partiellement le bois pour l’utiliser comme un élément design. Le but est donc de les carboniser… en surface.
Brûler le bois avec un chalumeau
Tout commence par le choix du bois. En effet, le chalumeau est le seul vrai matériel nécessaire. Vous pouvez aussi mettre les planches dans la cheminée. Dans ce cas, il faut veiller à ce qu’elles ne prennent pas feu. La technique du chalumeau reste ainsi la plus sécuritaire et la plus facile. Sachez ainsi qu’au Japon, on brûle du cèdre, du pin, du chêne ou du mélèze pour réaliser le shou-surgi-ban. Les autres essences n’étant pas adaptées à la technique et risqueraient de vite brûler.
Ainsi, les bois durs ne peuvent être traités sous chalumeau parce qu’ils brûleraient rapidement. Il suffit de passer le feu sur l’ensemble de la surface à brûler pour réussir votre shou-surgi-ban. En pratique, il faut limiter le temps d’exposer et rester constant dans ses gestes. Vous avez ainsi l’avantage de la facilité puisque le ponçage n’est plus obligatoire.
En profondeur ou en surface : la bonne astuce
Le chalumeau est surtout utilisé pour une brûlure en surface. Il peut aussi suffire pour un traitement en profondeur, plus conseillé sur les veines d’été. Il s’agit d’une technique à risque parce que le degré de brûlure est assez important. Vous allez obtenir une belle finition, mais le bois sera brûlé en profondeur. Ce qui est différent si vous brûlez uniquement les veines de printemps. Néanmoins, le bois supportera la pluie. La couleur est également différente, plus noire pour les veines d’été.
L’idéal serait de se mettre à l’extérieur, en plein jour lorsqu’il n’y a pas de vent. En plus, l’extincteur doit être facilement accessible. Cliquez ici pour trouver différents modèles traités selon différentes techniques. Le but étant d’éliminer les imperfections, d’apporter une finition brûlée, sans devoir tout brûler.
Les règles pour réussir le shou-sugi-ban comme un pro
- La taille de la flamme détermine l’intensité et la qualité du brûlis ;
- Le rendu brûlé final dépend de l’intensité, de même que la couleur ;
- La torche doit être dirigée lentement, de gauche à droite, pour avoir un rendu homogène ;
- L’intensité doit être moins importante sur les veines de printemps et plus fortes sur les veines d’été ;
- Le niveau de carbonisation doit être bien calculé pour que le bois conserve sa dureté ;
- La vitesse de traitement varie en fonction du résultat attendu.
D’autres précautions s’imposent donc. Vous devriez contrôler la flamme, sa longueur et son intensité. Il faut travailler entre 250 et 500 °C tout en étant bien équipé (gants ignifuges obligatoires). Pas besoin de lunettes de protection pour autant. Pour que le feu tienne et que le propane ne se dissipe pas, il faut une pièce non aérée.